mercredi 7 juillet 2010

Quels financements pour le sport amateur ?

L'homme ne m'intéresse pas plus que ça, mais j'ai trouvé la question finement posée. Il s'agit d'une question parlementaire amenée par M. Claude Bartolone en février dernier, publiée au journal officiel le 29 juin. Ça aussi c'est amusant : 4 mois pour une réponse qui n'apporte rien bien sûr. Pour ceux que ça intéresse, la réponse est ici, et la question est un peu plus loin.
Pendant que la politique sportive du secrétariat d'État au sport doit se contente donc d'un budget qui reste juste 15 fois inférieur aux promesses (inconsidérées certes, mais il n'était pas obligé de les faire!) du candidat Sarkozy, les milliardaires de l'équipe de France sont rentrés chez eux, qui en jet privé, qui en passant par l'Élysée en brulant quelques dizaines de feux rouges au passage (montrant que la loi n'a pas la même portée pour tous), goutant enfin aux plaisirs de l'oisiveté alors que le retour sur les terrains se profile déjà... Dur dur la vie de footballeur professionnel !

M. Claude Bartolone attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé des sports sur les conséquences de la diminution des crédits dédiés au sport pour tous. Avec 0,21 % du budget global de l'État, la promesse de 3 % fixé par le Président de la République semble oubliée. Le programme « sport », en dépit d'une hausse des crédits en faveur du monde professionnel, reste sous financé. De fait, l'existence des centres d'éducation populaire et de sport (CREPS) est remise en cause. Le programme national de développement du sport (PNDS) n'est pas reconduit tandis que le Centre national de développement du sport (CNDS) voit ses crédits diminuer de 20 %. Ce dernier est également détourné de sa mission première, l'aide financière aux projets associatifs pour le développement des pratiques locales et de l'encadrement, au profit du dispositif «accompagnement éducatif» mis en place sans concertation, une situation d'autant plus regrettable que le CNDS avait déjà du mal à répondre aux demandes de financement pour la rénovation d'équipements sportifs. Enfin, la disparition progressive des subventions en direction des clubs ou des associations sportives les plongent dans un état de précarité permanente et les obligent à se retourner vers les collectivités locales dont certaines ne sont pas en mesure de répondre favorablement à leurs attentes. Compte tenu de l'importance du sport associatif qui remplit des missions de service public et de cohésion sociale indispensables, il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement en la matière et s'il entend donner au monde sportif associatif les moyens de remplir ses objectifs.

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